15 juillet 2013

Mongolie : les immensités du Gobi

tout va rentrer là-dedans ?
eh ben oui !!!
A Erenhot, ville frontière chinoise, ville des dinosaures, où nous avons encore eu un témoignage d'accueil, nous entassons nos vélos et bagages dans une jeep (interdit de passer la frontière à pied ou à vélo) pour changer de pays et nous quittons la Chine comme nous y sommes arrivés, très facilement et sans problème, malgré un 1/4 d'heure d'attente (pour vérification de nos identités ou autres ???) avant d'obtenir le tampon de sortie.

et remontage des vélos en Mongolie
Un tampon et un "welcome to Mongolia" et nous voilà côté mongole. La jeep nous dépose à Zamin Uud, première ville mongole dans le désert de Gobi.





billiard sur la place de la gare
Contraste saisissant avec le côté chinois ; plus de grands buildings modernes, plus de panneaux publicitaires lumineux, plus de grandes avenues ; ici la gare, où passe le transmongolien de Pékin à Ulan Bator, regroupe les principaux hôtels, magasins (dont il faut deviner que ce sont des magasins) et restaurants. Le ton est donné, la Mongolie importe beaucoup de produits et nous y retrouvons déjà bien plus de produits de chez nous qu'en Chine.




Hors du secteur de la gare, ce sont des cours fermées par des matériaux divers avec yourtes (qu'on nomme ici des gers (prononcer guir)) et parfois petites maisons souvent en construction, rues sablonneuses...
Après 3 mois et 1/2 en Chine, il nous faut nous habituer même si on voit sortir de terre quelques immeubles un peu incongrus dans ce décor sauvage...

Avant de prendre la route pour 200 km de désert avant Sainshand, repos et courses sont nécessaires et nous trouvons une petite guesthouse hors de la gare (dont l'ambiance est un peu glauque) dans une ruelle de gers. Il fait bien chaud et le vent souffle très fort, nous appréhendons la route pour le lendemain.

fin de la route - Zamin Uud
derrière nous
devant nous, près de 670 km
jusqu'à Ulan Bator
Et c'est alourdis de quelques 10 litres d'eau supplémentaires chacun que nous prenons la route, ...heu pardon, la piste le lendemain matin ; car la route goudronnée de la petite ville s'arrête net après les dernières habitations.  du côté droit la voie de chemin de fer et un semblant de piste, devant plusieurs tracés se dessinent...Bon c'est par où maintenant...
Nous arrêtons un véhicule, puis un deuxième, (pour être sûr) qui nous montre les traces du milieu.... c'est par là, tout droit....

Nous nous engageons sur cette piste parfois caillouteuse, souvent sablonneuse, quelquefois remplie de tôle ondulée qui nous secoue trop...un peu angoissés (allons nous avoir assez d'eau etc...) tout de même en gardant la voie de chemin de fer en visu pendant quelques kilomètres (ça rassure). Mais ce n'est pas une piste, c'est une multitude de traces qui partent un peu dans tous les sens...
Quelques collines et montées plus loin, elle s'éloigne et la quitte bientôt.
troupeau de chameaux

y avait un peu trop de sable....
et boum !

ovoo au sommet des collines, d'origine
chamanique, pour les offrandes
aux Dieux

transmongolien





Aux alentours de Zamin Uud, quelques véhicules ou camions nous doublent régulièrement mais progressivement nous nous sentons beaucoup plus seuls. Pourtant le désert vit et troupeaux de chevaux, chameaux, moutons apportent de la vie dans cette immensité.

Et le vent.... eh bien pour commencer nous le prenons bien de face et notre moyenne s'en ressent. Et pendant toute cette traversée, il va jouer à cache-cache avec nous, en étant un jour notre ami, et l'autre jour notre pire ennemi... un soir, nous montons trop tard la tente, sous l'orage et le vent, qui nous plie les arceaux de la tente. Tous les matins, c'est l'angoisse : dans quel sens souffle le vent.... aaargh !
Tout est immense autour de nous, infini, la vue porte beaucoup bien plus loin et nous pouvons apercevoir des gers, petits points blancs, bien loin,  même le ciel ici est bien plus grand...

Pas facile de se trouver un bivouac un peu à l'abri des regards , mais ici nous ne sommes plus des objets de curiosité quand nous montons notre tente, ici nous sommes des nomades parmi les nomades.... et le premier soir, notre tente sera un petit point orange perdu au milieu de cette immensité...
bivouac au milieu de nulle part !
un autre, parmi les chèvres, très
curieuses...
Les bivouacs y sont extraordinaires et un sentiment de liberté infini nous envahit.

en cours de route, on nous offre de l'eau , ce n'est pas de refus


maintenant je pousse dans le sable...



d'un seul coup... le goudron
60 km après notre départ, nous croisons la nouvelle route en construction, dont le revêtement n'est pas beaucoup mieux que notre piste, mais qui constitue un repère extrêmement rassurant. Mais après 140 km, nous retrouvons avec plaisir une section de cette route, terminée et nous roulons sur un goudron lisse, avec beaucoup de plaisir. Rouler sur la piste était nettement plus sympa, mais sur la route nous avançons bien mieux (si le vent ne nous joue pas de tours) et c'est bien plus facile.


Sainshand
on refait le plein d'eau
La section Sainshand - Choyr de plus de 200 km est partiellement terminée et nous alternons piste et route en finition où nous avons la route pour nous. A partir de là, nous retrouvons le chemin de fer que nous allons longer jusqu'à Ulan Bator.

une seule voie pour le transmongolien

Ganaa s'arrête et nous offre gateaux et eau et nous propose de nous emmener sur 100 km pour rejoindre le village de Dalanjagalan qui organise ce jour-là un naadam (festival traditionnel). Nous sautons sur l'occasion pour participer à un naadam rural et ne le regrettons pas. Au programme, courses de chevaux, lutte et tir. on peut y manger des hochoors (beignets de viande) traditionnels. Le Naadam, fête traditionnelle la plus importante de Mongolie a lieu les 11 et 12 juillet dans la capitale et dans les capitales des provinces. Mais en dehors de ces dates sont également organisés des petits naadam ruraux, moins grandioses mais bien plus sympathiques.
Ganaa

c'est la fête dans  ce petit village

concours de knucklebone shooting


même jeu mais à l'arbalète

les deux premiers de la course de chevaux
en Mongolie, ce ne sont que les enfants de 5 à 12 ans qui font les courses



soir d'orage

fabrication des hochoors sous la yourte pour le Naadam

Lkhavanagaran nous explique les traditions du Naadam

présentation des lutteurs

lutte mongole

La dernière partie de Choyr à Ulan Bator de 230 km devient progressivement plus verte et plus vallonnée et villages, gers et troupeaux de chevaux en liberté se font plus nombreux.




les ciels sont incroyables

village sur notre route vers UB


tracé du transmongolien en approchant de Ulan Bator

on offre de tout aux Dieux, même des bouteilles de vodka (vides bien sûr)


bruit, circulation dense, pollution à UB, après nos dix jours
de désert, c'est un choc...





2 commentaires:

  1. Bravo, quel courage !

    Comme on doit se sentir seuls devant tant d'immensité....

    Profitez bien des quelques jours de repos avant la Russie. De nouvelles aventures en perspective !

    amicalement

    Marie coco

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  2. c'est vraiment fascinant de s'immerger dans cette immensité - sensation extraordinaire...

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