14 avril 2013

Weishan, Dali, Lijiang...

maison de la campagne, traditionnelle
vue de la route
Notre projet est de gagner le plateau tibétain alors que nous sommes partis de la forêt tropicale à des altitudes plus modestes, au nord du Laos. Nous prenons progressivement de l'altitude mais les montées les plus rudes sont encore devant nous. Nos deux dernières étapes avant Weishan nous font passer plusieurs fois la barre des 2000 m d'altitude et nous subissons, sur notre route à Weishan, un temps perturbé, du vent tempétueux et serons gratifiés de quelques gouttes de pluie. La fraîcheur s'installe même si les rayons du soleil réchauffent vite l'atmosphère.


la vallée vers Weishan est bien plus aride
et cultures près de la rivière

un arrêt "fraises" s'impose

rencontre...

 La circulation y est un peu trop intense à notre goût et nous regrettons nos petites routes tranquilles. Les klaxons en font partie... imaginez lorsque vous transpirez à grosses gouttes dans une montée, un camion ou un bus arrive, et lorsqu'il arrive à votre hauteur, klaxonne à tel point que vous sursautez et qu'il vous ferait perdre l'équilibre...apparemment juste pour prévenir... je peste , il ne faut pas être cardiaque. Mais c'est normal puisque c'est ce que les auto-écoles, qui nous doublent en klaxonnant, apprennent aux apprentis conducteurs.


tombes dispersées dans la forêt
et ornées 

Weishan à 1775 m d'altitude, petite ville historique, dont la vieille ville date de 700 ans environ, se situe sur un large plateau d'altitude, entouré de nombreuses collines. Les villages y sont nombreux et l'activité agricole y bat son plein. De nombreuses cultures maraîchères prédominent et alimentent les marchés.
Nous y arrivons le premier jour d'un week-end prolongé (tomb sweaping day ou en clair fête des morts ou des ancêtres, pendant laquelle on décore les tombes de papiers multicolores).



une porte de la vieille ville


les dominos, activité favorite sur le pas des
maisons
La fréquentation est raisonnable à Weishan et le petit centre historique comporte de très belles anciennes maisons et l'atmosphère y est sympathique. Les anciens jouent aux dominos devant les maisons, les gens sont souriants.



les maisons anciennes

porte de la ville







avec Anthony (son nom anglais) et
sa maman



A table !
Nous rencontrons Anthony, jeune étudiant en visite pour le wk avec ses parents, nous conseille son hôtel et nous sert d'interprète. Dans la foulée, il nous invite à dîner avec ses parents et deux amis au restaurant, où nous goûtons à toutes sortes de plats autour du riz traditionnel.

Pour éviter la foule de Dali, il nous suggère de nous joindre à eux, le lendemain, pour la visite des temples taoistes, éparpillés sur la Weiboa mountain, à 2500 m d'altitude.Le lendemain ils nous emmènent donc prendre le petit déjeuner local (soupe de noodles locales, excellentes) et  nous passerons une bonne partie de la journée à nous balader dans la forêt à la découverte des différents temples anciens. Nous sommes les premiers et quasiment les seuls, ce qui ne gâche rien même si le temps n'est pas de la partie (il fait gris et froid et on n'a plus l'habitude).
L'empire de Nanzhao, rassemblant les tribu Yi et Bai, sous la dynastie Tang (an 649), a été fondé par l'empereur Xinuluo et a perduré pendant plusieurs siècles.
en face du resto "petit dej", sport
matinal sur la place

symbole taoiste, équilibre du Yin et du Yang
principe fondamental de cette religion

un des nombreux temples

une atmosphère particulière s'en dégage

l'entrée d'un des temples

la femme du 1er empereur de l'empire
de Nanshao

en redescendant de la Weibao mountain, la vue est un peu bouchée
avec Anthony et ses parents
tours de la nouvelle ville
de Dali
danse sur la place de la ville
Encore un col à 2400 m d'altitude où les montagnes sont décorées d'éoliennes, avant de plonger à 2000 m jusqu'à la nouvelle ville de Dali qui nous surprend avec ses grandes tours et immeubles modernes. Situé au bout du lac Erhai, que nous contournons par l'ouest pour rejoindre la vieille ville de Dali à 17 km de là.
Le lac est situé également sur un plateau d'altitude à près de 2000 m et entouré de deux chaines de montagnes, dont certains sommets culminent à plus de 4000 m.
Le site est très beau et la vallée très habitée et beaucoup de cultures (poireaux, oignons et autres...) se trouvent au bord du lac.
vue des remparts sur la chaine à
plus de 4000 m à l'arrière de
la ville
vue sur le lac et porte de la ville
porte de la ville
La vieille ville de Dali, patrie des Bai, dont les maisons traditionnelles sont bien préservées derrière les remparts et portes de la ville, ainsi que son artisanat, est très renommée en Chine. Et cela se voit. Des hordes de groupes et de touristes chinois déambulent toute la journée dans et autour de la ville. Les magasins et l'ambiance de la ville est sympa même si on l'apprécie mieux tôt le matin lorsque tous les magasins situé au rez-de-chaussée des maisons ne sont pas encore ouverts. Les rues principales sont noires de monde et il faut se perdre dans les petites ruelles pour être un peu seuls. Le lac est magnifique avec ses abords de mangrove. Les villages des alentours sont bien plus tranquilles.
autour du lac, travail dans les champs
Nous préférons de loin les petits restaurants sur les trottoirs hors vieille ville, aux restaurants plus sophistiqués et touristiques.
les vieilles maisons







le lac Erhai


au marché, dans une petite ville
avant Lijiang, et ce n'est pas
pour les touristes...
Deux jours de vélo pour arriver à Lijiang, à 2400 m d'altitude, autre site "incontournable" dont la vieille ville est immense  et très bien préservée, entourée d'une nouvelle ville moderne.
Ce comté est peuplée de naxi, une société traditionnellement matriarcale, dont les coiffes sont portées quotidiennement, aux champs ou au marché.

Nous y ressortons nos polaires car le temps est très perturbé et la montagne dans le fond de la vallée est saupoudrée de neige.
fondue chinoise à la guesthouse
Nous prenons nos quartiers hors de la vieille ville dans une guesthouse fréquentée que par des chinois, pour nous plonger dans une ambiance plus locale. Nous y rencontrons des jeunes étudiants chinois et autres touristes chinois qui sont venus ici pour le week-end. Une ambiance très conviviale s'en dégage et notre hôte nous invite à dîner le premier soir (fondue chinoise). Nous essayons d'en connaître plus sur eux même si l'anglais est peu parlé.
La fréquentation dans la vieille ville atteint ici son summum et je me renseigne combien de congés ont les chinois, vu le nombre de personnes en balade. Apparemment ils ont très peu de congés, mais nous sommes le week-end et apparemment ils n'hésitent pas à faire des milliers de km pour faire du tourisme, même sur une courte période.

vieille ville

et toujours...

femmes naxi dansant sur la place principale




La vieille ville a tout de même un charme fou, s'en dégage une atmosphère particulière, et c'est aussi l'occasion de cotoyer ce peuple que nous sommes venus découvrir. En quittant les axes principaux, il est facile de se perdre dans les ruelles étroites.
Les occidentaux, finalement peu nombreux, sont perdus dans cette vague humaine et constituent aussi une attraction touristique pour les touristes locaux. Nous devons figurer dans pas mal d'albums photos en Chine.
La rue des pubs, les uns à côtés des autres, sans fenêtres ni portes, attirent la clientèle avec des spectacles de danse, de chants etc... et l'ambiance et le niveau sonore y est impensable. Mais au vu de la foule, tout se passe dans le calme. Les chinois, de la middle class, viennent y dépenser l'argent qu'ils gagnent et aussi se défouler.


Mais il n'y a pas que des chinois en groupes, le tourisme individuel commence aussi à percer dans cet immense pays. Le cyclotourisme y a aussi de beaux jours devant lui vu le nombre de cyclo à sacoches chinois rencontrés depuis notre entrée sur le territoire.
Lhassa et la montée sur le plateau tibétain semble être une destination de prédilection.



3 jeunes, parmi d'autres, en route pour Lhassa





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