29 septembre 2012

Chinoiseries !


Bishkek aura pour nous le goût de la déception.
Le visa pakistanais ne peut plus s'obtenir hors du pays d'origine.
Nous trouvons une alternative en passant par le Tibet avec Malie, Jean et Jean-François (c'était la surprise annoncée).
Mais cela ne pourra finalement pas se faire (pas de visa chinois pour moi et de plus le Tibet a de nouveau été fermé tout récemment).

Après y avoir attendu pendant 1 semaine le visa chinois, nous nous retrouvons avec seulement un visa sur les 2 demandés (seul Dominique l'a obtenu).
Deux solutions, soit Dominique part seul en Chine et on se sépare !!!!!, soit on essaye de persuader le Consul de nous faire une faveur.
Mais c'est peine perdue, ce jeune consul, depuis peu en place, veut montrer qui est le chef.... et "ne veut pas nous aider".
Après avoir fait des pieds et des mains pour constituer les dossiers de demandes de visas (chinois pour moi et pakistanais pour tous les 2) et les renvoyer en France, le délai est finalement trop court pour les avoir à temps car Dominique a un délai limité pour rentrer en Chine.

Bref, après une semaine très difficile, nous nous résignons, vraiment à contrecoeur, d'emprunter la voie des airs pour rejoindre l'Inde, qui, géopolitiquement parlant, est presque une île (peu d'accès par voie terrestre).

Cela nous a appris à nos dépens, que lors d'un tel voyage, il faut savoir aussi accepter de ne pas toujours tout maîtriser et à accepter les imprévus qui se présentent.


 

18 septembre 2012

Le Kirghistan



Le Kirghistan
Ou kirghizie, ou kirghizistan, au choix !

Un premier accueil des militaires kirghizes nous rassure (on pose pour la photo ! et c'est bien la première fois) mais lorsque nous atteignons le poste frontière lui-même, le militaire en faction veut probablement faire de l'excès de zèle et nous fait attendre sans explication ..... pour au bout d'un certain temps nous remettre les passeports tamponnés, sans même nous faire remplir aucun document.
 
 
La route continue cette fois-ci dans une large vallée d’altitude et au fur et à mesure de notre avancée de 2000 m à 3000 m de la frontière jusqu'à Sary Tasch, les sommets et les glaciers du massif du Pamir se dévoilent sur notre droite et on roule le nez en l’air. C'est ce massif montagneux, qui se trouve au Tadjikistan et dont les hauts sommets de 6000 à 7000 m d'altitude constituent la frontière entre les deux pays, que nous avions prévu de traverser par une superbe route d'altitude, la PAMIR HIGHWAY, et qui suit les hauts plateaux entre 4000 et 5000 m (ce ne fut pas possible à cause d'une mini guerre civile à Khorog, ville qui permet l'accès à ce plateau). Mais nous profitons maintenant de la vue sur les immenses sommets dont le Pic Lénine qui culmine à 7134 m.
L’après-midi, un fort vent se lève …. que nous avons de dos et on en profite bien …. Surtout que la route est un vrai billard (cela fait longtemps que nous n’avons pas eu une route d’aussi bonne qualité (les chinois travaillent bien). Lors de notre précédent voyage dans la région il y 3 ans avec nos gars, cette route était une piste caillouteuse non asphaltée.…

Bref, on se régale tous les 3 et on se sent tellement libres sur nos montures … surtout qu'il y a très peu de circulation et on a souvent la route pour nous tous seuls. C'est un grand plaisir, on ressent complètement l'endroit dans lequel on se trouve et on n'a pas envie que ça s'arrête.
la prochaine fois je monte au sommet.... du Pic Lénine à 7134 m

bivouac de rêve, d'un côté les sommets enneigés et de l'autre la steppe et les montagnes du Pamir Alaï

la route est à nous !

 
les paysages du côté gauche de la route....

..... et à droite de la route !

 

Ici par contre la population kirghizes, originaires des steppes de la sibérie et de la mongolie, a des traits typiquement asiatiques avec des yeux bridés. Le chapeau kirghize est encore porté avec des bottes de cavaliers. Les femmes portent des robes longues sur des bottes ainsi que le foulard noué vaguement à l'arrière  de la tête.

chapeau kirghize pour petits et grands
 
sortie d'école










ça déborde !
Dans les villages on récolte le fourrage pour les bêtes pour l’hiver. Les nuits commencent à être plus fraîches et on ressort pour la première fois depuis 3 mois, nos polaires.
 
Les kirghizes élèves moutons, vaches et juments (dont ils transforment le lait en koumys pendant l'été) et les emmènent de juin à septembre ou mi octobre dans les steppes d'altitude et vivent dans les yourtes.
Nous en verrons encore mais l'automne approche à grands pas et à plus de 3000 m d'altitude il commence à faire bien froid (avec même quelques chutes de neige) et les kirghizes avec les yourtes, prennent tout doucement le chemin des villages.  
Et c'est un vrai plaisir des yeux de voir ces cavaliers absolument exceptionnels.
yourte

bouchon sur la route
bivouac à l'abri du vent
Belle rencontre lors de notre première journée : Céline et Philippe (respectivement alsacienne et savoyard d’origine) en route à vélo également pour l’inde pour participer à la grande marche de Jan Satyagraha pour militer pour un monde meilleur avec plus de justice et les paysans sans terre en Inde. Leur site : http://velovivant.eklablog.com
Ils avancent avec un vent terrible de face, nous sommes en sens contraire, on discute en bord de route et nous bivouaquerons tous les 5 et passerons une très bonne soirée.
 

Sary Moghol, village de bout
du monde, à 3000 m d'alt.
En nous approchons de Sary Moghol,  le pic Lénine du haut de ses 7134 m, se dévoile dans un ciel sans nuage. Notre dernier bivouac avec Franck avant de se séparer (lui reste quelques jours au camp de base alors que nous continuons vers Osh) sera face à ce géant dont les immenses glaciers sont magnifiques. Franck est en admiration devant la vue que nous avons depuis notre bivouac.
 

En passant à Sary Tash, nous ne sommes plus qu'à 75 km de la frontière chinoise.... que nous ne pouvons pas atteindre pour cause de manque de VISA!!!! Cela nous désole. Nous devons remonter vers le nord, rapidement (car le froid et la neige sont à notre porte ; les routes que nous voulons prendre sont des routes d'altitude) pour récupérer ce fameux tampon !
à 75 km, par là, c'est la Chine.... et nous partons vers le nord !


3 jours  et deux cols plus tard, dont un à plus de 3600 m d’altitude avec toujours un superbe décor, nous dévalons la route (après le dernier col) jusqu'à Osh (1000 m d'alt.)   où on retrouve le bruit et le monde et encore la chaleur.
3610 m



bivouac de rêve
 
 

Nous trouvons le même soir un Sprinter qui nous déposera le lendemain matin après 700 km à Bischkek et où nous partons dans la foulée démarcher ambassades et agences. (Chine, Inde et Pakistan).
Résultat lors du prochain article avec peut-être une surprise dans le programme de notre périple. 

 

 

 

 

 

17 septembre 2012

Remontée de la vallée de Garm et fin du Tadjikistan


Nous avons continué à remonter la vallée de Garm, où nous trouvons un goudron impeccable, le long de la rivière Surhob jusqu’à la frontière tadjike en compagnie de Franck, hollandais, en voyage pour 3 mois en Asie Centrale.

Au fur et à mesure, la vallée se rétrécit et les paysages sont aussi de plus en plus grandioses et nous laissent entrevoir les 5000 de la chaîne du Pamir. On se régale. Falaises, gorges, sommets enneigés au programme.
Les villages se font aussi plus rares et plus petits et Jigartol sera le dernier endroit où trouver du ravitaillement avant Daroot Korgon au Kirghistan. Quelques superbes campements au programme volontairement en dehors des villages pour profiter des soirées en montagne et des superbes paysages. 
 
Entre le petit poste frontière tadjike, où un simple tampon rapide et un vague contrôle extérieur (toucher) des sacoches (plus pour la forme) et kirghize, il y a un no man’s land d’environ 20 km, soit un col à 2200 m par une piste pleine de pierres et de poussières avant de retrouver l’asphalte à partir du kirghistan.

Un arrêt d'une journée  à Garm et un petit traitement antibiotique a été nécessaire pour Dominique pour venir à bout de la « bestiole » qui le vidait de ses forces. Il est à nouveau devant moi dans les montées !!!!

début de la vallée de Garm

on pensait prendre un casse-croûte tranquillement !
 
 
 
 
sa maman est venue nous apporter du pain et de la soupe pour le déjeuner

tempête .... de vent uniquement derrière nous !

Axima devrait proposer des meubles réfrigérés !

bazar de Garm

que ne faut-il pas faire pour trouver un bivouac de rêve !

et les deux cuistots ont des observateurs..... et se font filmer !!!!



Jigartol


le petit point rouge à gauche, c'est Dominique

Franck et Dominique.... et les tadjiks en pleine moisson

après une nuit dans une cabane en pisé, il faut bien étirer !

on monte toujours !


peu avant la frontière
piste avant la frontière kirghize
 

Bonne rentrée à tous !


Bonne rentrée à tous
Même si cela fait presque 15 Jours déjà !

Ici aussi, les enfants ont repris le chemin de l’école depuis le 1er septembre après 3 mois de grandes vacances (canicule !!!).
Et ils sont si beaux, garçons et filles en noir et blanc, dans leurs petits costumes cravates pour les petits bonhommes et de superbes noeuds blancs dans les beaux cheveux noirs des petites filles.
Et même les collégiens arborent cet « uniforme ». pas de jeans troués….
Pourtant, certains enfants travaillent dans les champs, ou à la corvée d'eau, ou gardent les troupeaux, pendant que d'autres vont à l'école ....
ne sont-ils pas beaux ?

pourtant pendant que certains vont à l'école, d'autres s'adonnent à la corvée de l'eau !
 
Au Tadjikistan, les habitants, contrairement au Turkménistan et à l'Ouzbékistan (qui eux parlent une langue turcophone), sont un peuple d'origine aryenne et parlent une langue proche du farsi (iranien) dont ils sont apparentés. Mais la langue passe-partout est le russe, qu'il faudrait vraiment maîtriser. Souvent les gens sont déçus de ne pas pouvoir communiquer avec nous en russe et l'anglais est très peu parlé.
La religion prédominante en Asie Centrale est l'Islam, dont la pratique est apparemment variable d'un pays à l'autre, et d'une région à l'autre.
En Ouzbékistan, en dehors de la vallée du Fergana (que nous n'avons pas visitée) et qui est très conservatrice, peu de foulards islamiques. Par contre, nous retrouvons  au Tadjikistan des hommes portant la barbe bien longue (plus qu'en Iran)  et le manteau long ainsi que le calot et les femmes qui arborent beaucoup plus souvent le foulard islamique. Mais il y a une tolérance et la façon de porter le foulard (ou pas du tout) des femmes est très variable et originale.
En vélo, je l'ai adopté également surtout pour éviter la poussière des pistes....
Les vêtements traditionnels des femmes ne changent pas depuis l'Ouzbékistan soit le pantalon et la tunique longue très colorée, assortie au foulard, tenue qui prédomine largement même si dans la capitale on peut voir quelques tenues occidentales.
En Asie centrale, les sourires sont d'or et éclatants et dans la vallée, nous longerons l'endroit de fabrication de ces dents exceptionnelles.
 


foulards noués devant ou derrière et parfois de façon très originale
 

foulards islamiques
 
 
tenues ouzbeques
 

 
 
sourires dorés !
 
Comme en Ouzbékistan, ici il y a des bus mais beaucoup de gens attendent au bord de la route et font un signe de la main pour que quelqu'un s'arrête et les emmène.
C'est une forme de covoiturage et se pratique aussi bien à la ville comme à la campagne soit avec des taxis officiels ou non.
 
Dans la capitale, et même le long de la route, la photo du Président est présente un peu partout sur les murs des bâtiments.
il ne passe pas inaperçu !
 
 
photos de l'article précédent :
 
 
après Dushambe, on retrouve la montagne et on est heureux !
vente de fruits et légumes au bord de la route

une famille formidable qui nous a hébergé et même fait des massages de pied
absolument récupérateurs
 

 
 
 
 
 
 

 

 




 
le pain, toujours fait maison , base de la nourriture


 
on nous a invité à déjeuner !

 
nouvelle mode cycliste !!!

route vers Hovaling

je vais mettre ça où donc ???

le début de plusieurs jours de piste !


c'est dur !

2ème vallée

au menu : ponts cassés et troués et pistes caillouteuses et poussiéreuses 

Mmhh ! que c'est beau

campement : il commence à faire bien frais la nuit !

au matin on nous apporte le petit déjeuner !


toute la famille s'y met

c'est la fin de l'été, on ramène les bêtes au village

impossible de passer le pont avant que tous les troupeaux soient passés, et il y en avait
pour un certain temps

c'est qui le plus rapide !

belles falaises

lavage du linge à 2000 m d'altitude après plusieurs jours de poussière


on monte toujours

passage de gué

campement au bas du col à plus de 2000 m


lavage du matériel après notre passage de col (route de gros galets impossible à rouler) d
dans un camion benne plein de boue !!!


je suis malade mais la vue est belle

toujours de la piste