4 août 2012

Le Turkménistan, en coup de vent !

Du 18 au 22 juillet 2012

Avec le Turkménistan, nous entrons en Asie Centrale et toute la série des pays en "stan" qui résonnent tous des pas des anciennes caravanes de la route de la soie.
Notre visa de transit de 5 jours (alors que d'autres voyageurs n'ont obtenu que 3 jours, on ne sait pas pourquoi !) pour près de 500 km ne permet qu'un survol de ce pays peu connu.
L'entrée au Turkménistan marque aussi la fin du plateau iranien et nous perdons progressivement de l'altitude jusqu'à environ 200 à 300 m.

Nous sommes confiants et pensons vraiment faire le trajet, à vélo lorsque nous entamons, en début d'après-midi du 1er jour, après les formalités douanières où nous avons eu beaucoup d'attente, la petite route vers Hau Han (environ 100 km de désert !). Mais c'était sans compter avec la chaleur (près de 50 °), le vent de face qui commence à souffler en milieu de matinée et qui se renforce au fil de la journée et les routes en piteux état, qui ne permettent pas une grande moyenne.
En quittant la petite ville de Sarakhs, nous croisons encore quelques hameaux avant de nous retrouver dans une zone de désert, le vide, la route droite et plate   devant nous, aucun repère. Cela fait bizarre. Peu de véhicules. Nous buvons de l'eau chaude dans les gourdes et rêvons de boissons fraîches. Nous accumulons déjà du retard le premier jour et n'arrivons pas à boucler l'étape planifiée.
Le deuxième jour, les kilomètres ne s'enchaînent pas aussi vite que prévu. La chaleur est difficile à supporter et nous fatigue énormément.
Lorsque nous mettons 3 heures (entre invitation et route à chercher) pour traverser la ville de Mary le 3ème jour, nous décidons de nous avancer en bus au départ de Bayramaly, dernière petite ville avant les 240 km de désert qui nous attendent ; vu qu'il nous sera impossible de rattraper le retard accumulé.
De plus, il y a peu de ravitaillement et la tâche est ardue.
Nous passons la nuit à Repetek, hameau perdu au milieu de nulle part. Il nous restera 70 km de désert à parcourir le lendemain pour rallier la ville de Turkmenabad. Le dernier jour, nous arrivons à la frontière en fin de matinée après les dernier 45 km et la traversée du fleuve Amou Daria dont les eaux sont utilisées pour irriger les immenses champs de coton du Turkménistan et de l'Ouzbékistan voisin.
Se retrouver dans le désert à vélo, sans repère, est une nouvelle expérience difficile mentalement. Surtout  quand en fin d'étape nous avons une tempête de sable, qui souffle bien sûr de face, nous fait avancer presque à 5 à l'heure.

Autour de la ville de Mary, puis à nouveau autour de Turkmenabad,  nous croisons beaucoup de canaux d'irrigation qui permettent la culture
des immenses champs de coton, celle qui a, sous l'époque soviétique, provoqué une importante catastrophe écologique avec l'assèchement de la mer d'Aral en déviant les eaux de l'Amou Daria et du Syr Daria. 
Beaucoup de grandes et magnifiques bâtiments officiels le long des larges avenues avec la statue du Président, dorée omniprésente. Ce n'est pas la folie de la capitale de marbre, Achkabad mais on trouve un peu le même style.

Aussi bien à Mary que dans la campagne, il faut chercher l'eau à l'extérieur (puit ou tuyau extérieur).


Au premier abord, les turkmènes nous semblaient plus distants et réservés. Pourtant au fil du trajet, nous faisons de belles rencontres, parfois surprenantes comme ces deux jeunes femmes qui ont fait des emplettes au bazar et qui les déposent dans les mains (tomates et raisins).

Après l'austérité de l'Iran, les femmes turkmènes sont vraiment élégantes dans leurs longues robes bien ajustées, parfois un foulard assorti sur les cheveux. Ici, plus besoin de foulard et cela fait presque bizarre de revoir des cheveux à l'air libre. et je suis heureuse de retrouver ma liberté.

Ici les sons ne sont pas inconnus vu que la langue turkmène est une langue turcophone ; nous pouvons donc réutiliser nos rudiments de turc acquis jusqu'à présent.


il fait soif ! 1er jour
Entrée au Turkménistan

2e jour : tôt le matin des camionneurs transportant des conduites de gaz
(le pays a d'immenses réserves) nous proposent du thé :
ils cherchent l'eau pas très claire dans le canal d'irrigation à côté
et improvisent un feu ! 

nos vélos ont trouvé repreneur !

2e jour

vers Mary, jamais melon ne nous a paru si délicieux !
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très élégantes

trafic jam
 2ème jour, on apprécie de trouver ce routier près de Hau Han !




nuit à Repetek - étape pour les camions turcs et iraniens aussi !


départ très matinal 4ème jour

la poche à eau de 4 l supplémentaire est nécessaire

c'est presque tout droit et plat
tempête de sable, de face, pour les derniers km avant Turkmenabad

pont sur l'Amou Daria

champs de coton et irrigation

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