8 avril 2012

Vent fou

Nous quittons Venise le 31/3, après deux jours d'arrêt et sommes contents d'enfourcher à nouveau les vélos. Direction la Slovénie que nous pensons atteindre sous  deux jours (au nord de Trieste).
Nous trainons un peu le long de la côte et cherchons un peu tardivement un endroit pour se poser pour la nuit. Rien ne se présente et tous les campings sont encore fermés. on nous envoie à 8 km de là, à Porto di Falconera où nous devrions trouver un coin d'herbe pour y poser notre tente. A la nuit tombée, nous cherchons désespérément ces cabanes de pêcheurs qu'on nous a indiqué et on se pose un peu en catastrophe, sur un terrain apparemment privé, mais dont les bâtiments semblent abandonnés. Après s'être installé, quelle ne fut notre surprise de voir une lumière s'allumer dans la maisonnette et une voiture arriver. 
Nlous demandons donc l'autorisation à ce monsieur qui est tout surpris de nous voir arriver mais il faudra qu'on parte tôt le matin.
Nous levons le camp très tôt, et chercherons désespérément un endroit abrité pour y prendre notre petit déjeuner. Un vent tempétueux s'est levé dans la nuit et la ville est noyé dans un nuage de sable. Lumière irréelle.
A défaut nous continuons notre route mais avec ce vent incroyable de face , on avance difficilement à peine à 7 - 8 km/h et avons du mal à garder l'équilibre. pas rassurant du tout avec les voitures qui nous doublent.
Nous stoppons complètement abrutis, à l'abri du vent, qui se calmera enfin un peu plus tard.
Moment d'émotion pour Sofia d'Avignon, et installée en Italie, qui nous voit passer avec notre drapeau français, le même qu'elle avait sur sa "bici" lorsqu'elle a rejoint l'italie.

Le 3/4, nous sommes toujours en Italie. C'est la fin de la plaine et les montagnes tombent directement en bord de mer. Il va falloir se remettre aux montées.
On nous déconseille la petite route par laquelle nous voulions rejoindre la Slovénie et nous suivons la route cotière, très jolie. Mais impossible de rejoindre une petite route pour la frontière et nous nous trouvons happés dans le flot ininterrompu de fin de journée de Trieste. Trieste, qui nous surprend par sa très belle place et son palazzo communale. Mais Trieste nous donnera aussi des frayeurs pour en sortir. Un tunnel sans fin a failli nous emmener sur l'autoroute et nous devons demander à plusieurs reprises notre chemin pour enfin arriver à Basovizza, dernière étape italienne.


Sofia et son ami

palazzo de Trieste

un des derniers campements d'Italie à Muzzano del T. près d'un vignoble
  
bilan de notre trajet en Italie :
1140 km - 18 jours dont 16 jours pédalés et 2 jours de repos - 15,55 km/h de moyenne - 76 heures de selle ; 2307 m de dénivelé total positif ;
beaucoup de belles rencontres, et de messages de sympathie , une bonne mise en condition pour la suite.
les drapeaux alsaciens  (qui ont souvent attiré l'attention)n'ont pas survécu au vent.... et se sont déchirés.

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